La parodontite : l’ennemie silencieuse des dents bien accrochées
La parodontite, c’est un peu comme ce colocataire discret… qui vous vide l’appartement sans bruit.
Il ne fait pas de scandale, mais quand vous vous en rendez compte, il est souvent trop tard pour faire comme si de rien n’était.
Concrètement, la parodontite est une maladie inflammatoire chronique qui touche les tissus de soutien de la dent, c’est-à-dire le parodonte : la gencive, le ligament alvéolo-dentaire, le cément, et l’os alvéolaire.
Si elle n’est pas traitée à temps, elle peut entraîner la perte de dents… sans même qu’elles soient cariées.
Comment démarre une parodontite ?
Tout commence souvent par une gingivite : la gencive est rouge, enflammée, elle saigne au brossage… mais rien d’alarmant à première vue.
Sauf que si la situation persiste :
- Les bactéries s’installent profondément sous la gencive
- Le tartre sous-gingival se forme
- L’inflammation chronique détruit peu à peu l’os alvéolaire
- La dent devient mobile, puis se déchausse
Et tout ça peut se faire sans douleur. Comme quoi, le silence est rarement bon signe en dentisterie.
Quels sont les signes d’alerte ?
- Saignements fréquents au brossage
- Mauvaise haleine persistante
- Récession gingivale (la dent semble plus longue)
- Sensibilité dentaire au froid
- Mobilité des dents
- Apparition de poches parodontales (espace anormal entre dent et gencive)
Qui est concerné ?
Tout le monde, malheureusement. Mais certains profils sont plus à risque :
- Fumeurs
- Patients diabétiques
- Prédisposition génétique
- Mauvaise hygiène bucco-dentaire
- Stress chronique (oui, encore lui)
Comment traite-t-on une parodontite ?
Le traitement vise à stopper l’évolution :
- Détartrage en profondeur et curetage dentaire
- Parfois utilisation du laser dentaire pour désinfecter
- En cas avancé : chirurgie muco-gingivale ou régénération osseuse
- Et surtout : suivi régulier et hygiène impeccable à domicile
On ne “guérit” pas une parodontite, mais on peut la stabiliser durablement si elle est bien prise en charge.
Anecdote tout en recul
On estime que 50 % des adultes ont une forme plus ou moins avancée de maladie parodontale… mais la plupart l’ignorent. Comme quoi, les dents, ça peut tomber sans prévenir – sauf si on leur donne un peu plus d’attention qu’à sa batterie de téléphone.