Moulage dentaire : l’empreinte "à l’ancienne", toujours utile
Le moulage dentaire est une méthode traditionnelle qui consiste à reproduire la forme des dents, des gencives et des arcades à l’aide d’un matériau malléable (comme l’alginate ou le silicone) placé dans une cuillère d’empreinte.
Une fois durci, ce moulage est utilisé pour fabriquer des prothèses, appareils, ou gouttières, ou encore pour visualiser l’occlusion d’un patient.
Même à l’ère de l’empreinte numérique, le moulage reste utile, fiable et accessible.
À quoi sert un moulage dentaire ?
- Réaliser une couronne, un bridge ou une prothèse amovible
- Concevoir une gouttière de blanchiment ou orthodontique
- Étudier l’alignement dentaire et la morphologie des arcades
- Effectuer une analyse occlusale (contacts entre les dents)
- Servir de modèle d’étude dans les bilans orthodontiques ou pré-implantaire
Le moulage peut être physique (modèle en plâtre) ou numérisé après scanner de laboratoire.
Comment ça se passe ?
- Le praticien sélectionne une cuillère adaptée à la bouche du patient
- Il la remplit de matériau d’empreinte (souvent de l’alginate)
- La cuillère est placée sur l’arcade pendant 30 à 60 secondes
- Une fois retirée, elle donne un négatif fidèle des tissus dentaires
- Ce moule est ensuite coulé en plâtre ou scanné pour un traitement en CFAO
Quels sont les avantages du moulage traditionnel ?
- Technique éprouvée, accessible et économique
- Très utile pour les prothèses amovibles complètes
- Ne nécessite aucun équipement numérique
- Compatible avec les laboratoires conventionnels
Et les limites ?
- Moins confortable pour certains patients (sensibilité au haut-le-cœur)
- Risques de déformation du matériau si la manipulation est trop lente
- Moins de précision qu’une empreinte optique dans les cas complexes
- Plus long et plus sensible aux erreurs humaines
Mais dans bien des cas, le moulage reste un outil précieux, surtout en complément de l’empreinte numérique.
Anecdote bien figée
Un patient, après avoir retiré la cuillère pleine d’alginate, a plaisanté :
“On dirait que j’ai mordu dans une mousse au goût de craie.”
C’est vrai que ce n’est pas de la cuisine moléculaire. Mais c’est ce genre de mousse qui permet, ensuite, de redessiner un sourire entier.
