Résection apicale : la petite chirurgie qui sauve les grandes dents
La résection apicale, c’est un peu la dernière chance d’une dent dévitalisée pour éviter l’extraction.
Lorsque le traitement endodontique ne suffit pas à éliminer complètement une infection au bout d’une racine dentaire, cette intervention chirurgicale légère consiste à couper l’extrémité de la racine et à nettoyer les tissus infectés autour.
Un geste précis, rapide, et bien plus fréquent qu’on ne le croit.
Pourquoi faire une résection apicale ?
Elle est indiquée quand :
- Un abcès dentaire persiste malgré un traitement de canal bien mené
- La racine est trop courbée ou obstruée pour un retraitement classique
- Il existe un kyste péri-apical qui ne régresse pas
- On veut éviter une extraction sur une dent stratégiquement importante (comme une molaire ou une incisive support de prothèse fixe)
- La gutta-percha ou un instrument s’est cassé dans le canal (oui, ça arrive)
En résumé : on fait un peu de micro-chirurgie de précision pour sauver une dent vouée à disparaître.
En quoi consiste l’intervention ?
- Anesthésie locale (comme pour une carie, aucune douleur)
- Petite incision dans la gencive pour accéder à l’apex (la pointe de la racine)
- Retrait de l’extrémité infectée de la racine et des tissus inflammatoires
- Obturation rétrograde du canal avec un matériau biocompatible
- Suture de la gencive
- Repos, glaçons… et tout rentre dans l’ordre
Durée : entre 30 et 60 minutes, avec des suites généralement légères.
Est-ce que ça fonctionne ?
Oui ! La résection apicale a un excellent taux de succès, surtout si elle est bien planifiée avec un scanner 3D dentaire.
Elle permet de conserver la dent, de stopper l’infection, et d’éviter des traitements plus lourds (comme la pose d’un implant).
Et après ?
- Petite gêne post-opératoire pendant 24-48h
- Reprise rapide des activités
- Contrôle de cicatrisation quelques semaines après
- Et surtout : une dent sauvée, et prête à continuer sa vie sereinement
Anecdote bien coupée
Le mot “apex” désigne littéralement la pointe d’une structure. Dans l’armée romaine, l’apex était aussi… un petit couvre-chef de cérémonie. Comme quoi, qu’il s’agisse de têtes ou de racines, les extrémités ont toujours mérité une attention particulière.